Les bénéfices nutritionnels de la consommation de poisson (vitamine 6, le sélénium, les acides-gras oméga 3...) sont aujourd'hui remise en cause par des études du fait de la présence de métaux lourds, et notamment de méthylmercure, et ses conséquences sur la santé à haute dose chez l'être humain : altération du cerveau, perturbation de l'équilibre hormonal, intoxication...
La consommation de poisson est la 1ère source d'exposition alimentaire au méthylmercure. Présent naturellement dans l'environnement, c'est depuis l'ère pré-industrielle que sa présence dans les océans s'est considérablement accentuée. C'est dans les organismes qu'il se concentre, et en particulier dans le haut de la chaîne alimentaire.
Voici la liste des poissons susceptibles d'être contaminés donnée par l'Anses : espadon, marlin, thons, requins, baudroies ou lottes, loup de l'Atlantique, bonite, anguille et civelle, empereur, hoplostète orange ou de Méditerranée, grenadier, flétan de l'Atlantique, cardine, mulet, brochet, palomète, capelan de Méditerranée, pailona commun, raie, grande sébaste, voilier de l'Atlantique, sabre argent et sabre noir, dorade, pageot, escolier noir ou stromaté, rouvet, escolier serpent, esturgeon, thon...
Il est à noter que la concentration des métaux lourds dans ces espèces dépend également de l'endroit où elles ont grandi et vivent, leur âge, etc. Il est donc important de vous renseigner auprès des autorités locales.
Il est difficile de dire qu'on peut consommer du poisson sans aucun risque. Néanmoins, l'Anses a proposé des recommandations basées sur l'équilibre nutrition/santé que voici :
De manière générale, on peut conseiller d'éviter de manger les poissons en haut de la chaîne alimentaire. Il est à noter que les poissons d'eau douce sont touchés au même titre que ceux d'eau de mer.
Oui, les micro-plastiques notamment, présents dans les poissons, les fruits de mer, les moules, les huîtres et les anchois. Ces micro-plastiques peuvent eux aussi concentrer des polluants chimiques, comme le PCB. Près d'1/3 des poissons pêchés dans la Manche seraient contaminés aux micro-plastiques. Il faut donc éviter les poissons du haut de la chaîne alimentaire, par exemple l'espadon, la lamproie, le maquereau roi, marlins et sirkis.
En raison du changement climatique, d'autres problèmes sont susceptibles de voir le jour. Aussi, il convient de bien suivre les nouvelles publications scientifiques. Pour finir, des recommandations spécifiques à certaines régions sont à suivre. C'est le cas du Québec, ou des Caraïbes par exemple, où la ciguaterra et la chlordécone peuvent avoir empoisonné certains poissons.
Sources : • Consommation de gros poissons versus petits poissons • La présence du mercure dans les océans • Micro-plastiques dans les fruits de mer • Recommandations de l'Anses sur le mercure